Des femmes des cinq associations
Ces cinq associations fonctionnent de la même façon et mènent les mêmes activités qui leur permettent d'améliorer les revenus de leurs membres mais aussi d'alimenter une caisse associative dite sociale. Cette caisse a pour but de « renforcer l'unité et la solidarité entre les membres par l'assistance mutuelle lors des différentes cérémonies ». Concrètement, les bénéfices dégagés par l'association permettent de participer aux frais occasionnés par les baptêmes, mariages, décès…
Chaque association possède un champ dans lequel chaque femme cultive sa propre parcelle. Elles vendent le produit de leurs cultures sur le marché et reversent 25% de leurs bénéfices à la caisse de l'association.
Les femmes mènent aussi des activités génératrices de revenus dans ce domaine. Elles filent le coton qu'elles vendent ensuite au tisseur. Puis elles récupèrent les tissus et les teignent avant de les vendre sur le marché. De même, 25% des bénéfices sont reversés à la caisse de l'association.
Ces associations mènent aussi des activités visant à assainir leurs quartiers. Ainsi, tous les mercredis et samedis, elles se réunissent pour balayer les rues, le centre de santé, l'école et l'hôpital. La commune a d'ailleurs mis à leur disposition des charrettes et des ânes afin d'aller jeter les détritus au loin.
Les membres des associations essaient également de sensibiliser les habitants de leur quartier à l'importance de la propreté et de l'utilisation de poubelles.
Les quelques femmes lettrées des associations organisent des cours d'alphabétisation pour les membres intéressées. Elles y apprennent l'écriture et la lecture en bamanan, des techniques de jardinage ou de teinture…
Les cinq associations souhaitent construire un centre social pour les deux quartiers, afin de former les jeunes filles à la couture et à la broderie et de leur donner des cours d'éducation civique, d'hygiène sanitaire et alimentaire et d'alphabétisation.
Par ailleurs, elles désirent consolider leurs puits afin d'éviter l'effondrement.