les membres de GAD
Nous avons rencontré pour la première fois les membres de GAD dans le cadre de la découverte des associations du réseau RESMA (Réseau Espoir Santé Mali) lors de notre séjour au Mali en juillet 2008. Leur local se situe dans le même bâtiment que celui de IAMANEH Mali dans le quartier de l'Hippodrome. Le GAD a bénéficié des formations bureautiques et blog proposées aux membres du réseau RESMA.
Le GAD a été crée le 8 Mars 1988 par des jeunes dîplomés et cadres. Dans ces années, entre autres en raison du peu de places offertes dans la fonction publique au jeunes diplômés, nombre d'entre eux se sont organisés au sein d'associations. Le GAD regroupe ainsi en son sein des ingénieurs d'agriculture et d'élevage, des économistes, des administrateurs, des géographes, des linguistes et des enseignants.
En vue d'améliorer durablement la situation de certaines communautés, le GAD a choisi d'intervenir sur le terrain en les faisant participer et en les responsabilisant. Les acteurs s'impliquent alors davantage dans les différentes étapes du projet (identification, planification, financement, exécution et suivi-évaluation) et dans cette optique, le plus grand intérêt est accordé aux activités rentables et socialement réalisables. Les projets se penchent particulièrement sur les conditions de vie des femmes et des enfants et afin que les bénéficiaires puissent progressivement prendre en charge ces activités, GAD se charge, à travers la formation et l'appui-conseil, de développer et de renforcer leurs capacités.
Les domaines d'intervention sont :
Le GAD intervient plus particulièrement dans la région de Koulikoro (cercle de Kangaba et Kati). En 1990, l'APF (Appui à la Promotion des femmes) projet de 4 années qui porte sur plusieurs domaines est mis en oeuvre. Il sera suivi en 2000 d'une seconde phase de 5 ans dans la même zone d'intervention.
De nombreuses actions sont menées par le GAD intervient afin de favoriser un épanouissement harmonieux des communautés. Les enfants sont suivis médicalement, notamment pour lutter contre le paludisme et les pratiques d'excision. et le groupe est impliqué dans la lutte contre les IST. Sa préoccupation est de dissiper les préjugés qui entourent ces maladies, ainsi que les moyens de contraception, en multipliant les formations. Tout un travail d'implication des chefs de villages dans cette lutte est réalisé pour faciliter l'accès des femmes aux formations et pour convaincre les maris de les laisser y aller. Enfin, des troupes de théâtre sont formées dans la zone et se révèlent être un moyen de sensibilisation très efficace.
Enfin, le groupe lutte contre la maladie du goitre par l'envoi de sel iodé. Le goitre est une augmentation de volume de la glande thyroïde et est assez fréquent : 800 millions de personnes en sont atteintes dans le monde. Le goitre peut être de petite taille mais peut aussi en gonflant devenir dangereux pour la personne affectée. Cette maladie est dû à des carences en iode ou peut suivre une maladie thyroïdienne.
Lors de la réalisation des activités économiques, le GAD a éprouvé des difficultés à recouvrer les fonds prêtés. En effet, certaines femmes allaient s'endetter chez les marchands pour amener les sommes nécessaires lors des sessions de recouvrement du cycle. De plus, il est apparu que la présence d'un homme était parfois souhaitable parmi les groupements de femmes car celui-ci est plus alphabétisé et plus respecté.
Dans le même domaine, un projet d'installation d'une caisse d'épargne n'a pu être mené à bien et reste en suspens. Ce projet partait du constat que, suite aux bénéfices réalisés via les activités génératrices de revenus, des sommes d'argent étaient amassées dans le village. Il devient ainsi envisageable d'installer une caisse d'épargne pour ces villages.