L'ASFED, créée depuis mai 1997, intervient dans le développement socio-économique en milieu urbain et péri-urbain. Elle soutient des initiatives à la base, principalement dans le domaine des activités génératrices de revenus, de la décentralisation, du renforcement des capacités et du plaidoyer en faveur des femmes sénégalaises.
Ce GIE (groupement d'intérêts économiques) présente l'intérêt d'assurer une formation dans les techniques de transformation et en matière d'hygiène, mais aussi d'avoir permis l'achat commun, et donc l'utilisation, de quatre moulins, d'augmenter la production en répartissant les tâches et en offrant un cadre de travail « solidaire » et enfin de favoriser une meilleure gestion des revenus de l'activité grâce aux caisses d'épargne et de crédit.
L'objectif final de l'association est la revalorisation et la promotion des céréales locales (de la production à la consommation).
L'association est un réseau de 15 associations de femmes (environ 600/60 ? membres) ayant chacune leur propre spécialité. Parmi celles-ci, Bokk Xalaat organise la transformation et la promotion des céréales locales (maïs, mil) depuis 1999 avec l'appui d'ENDA-Graf. L'unité de transformation des fruits et légumes est, quant à elle, dirigée par Fatou Meïssa Dia, elle traite le tamarin, le bissap, le gingembre.
Ses principaux domaines d'intervention sont :
Six femmes membres de l'ASFED nous ont accueillies dans la pièce où elles achèvent la transformation des céréales. Elles veillent tout particulièrement au respect de règles d'hygiène indispensables : les femmes doivent se couvrir les cheveux d'un foulard, retirer leurs bagues et bracelets et se laver les mains avant de commencer leur travail ; l'eau utilisée pour nettoyer les céréales doit être javellisée.
Une formatrice veille à l'utilisation de techniques de transformation adaptées.
Le travail de triage des céréales est réparti entre trois équipes de dix personnes chacune qui tournent aux différents postes.
A cette activité de transformation s'ajoute une activité individuelle via la préparation et la vente de bouillies, couscous,…, activité qui permet aux femmes de combiner leur activité propre et celle du groupement.
Le mil est tout d'abord trié à la main pour en retirer les impuretés grossières puis au tamis pour éliminer les cailloux. Il est ensuite décortiqué à la machine, puis à nouveau trié pour enlever le son. La graine est alors récupérée. L'étape suivante constitue le vannage et permet de retirer le reste du son. Les graines de mil sont lavées à l'eau javellisée puis mise à sécher au soleil trois à quatre jours, abritées sous des voiles. Une fois sèches, les graines sont transformées en mouture par une machine. La farine grossière ainsi obtenue est roulée puis cuite à la vapeur. Elle est enfin mise en sachets est stockée.