« Si chaque trou du canari percé est bouché par un doigt, nous transporterons ensemble l’eau de la vie »
Mme Ndiaye Abibatou
La FAFS est une organisation non gouvernementale sénégalaise au service du développement de l'Afrique depuis 1977. Aujourd'hui, elle regroupe plus de 400 associations dans tous les départements du Sénégal, avec une moyenne de 35 membres par association. Pour devenir membre, les associations doivent payer une cotisation de 25000 FCFA par an et les femmes membres 5000 FCFA.
C'est Mme Ndiaye Abibatou, présidente de la FAFS, enseignante à la retraite et membre d'une association de femmes enseignantes, qui nous a présenté cet organisme en 2003 et qui nous a aussi reçu en 2009 avec la secrétaire exécutive du bureau national dans les locaux de Dakar. Elle nous avait confié en 2003 s'être impliquée dans la vie associative car, ayant conscience de la chance qu'elle avait de faire partie des femmes intellectuelles de son pays, elle souhaitait aider les autres femmes. En 2009, l'association était en train de finaliser son plan stratégique de 2009-2011 pour début août. En effet l'association est en train de s'organiser davantage avec la mise en place d'un conseil d'administration du bureau national.
« Faire de la FAFS une structure fédératrice, sans discrimination ouverte sur le monde extérieur œuvrant pour un développement économique, politique, social et culturel intégrant le genre dans un Sénégal émergent. »
Suite à l'évolution récente de l'association, les objectifs ont été modifiés depuis 2003. Les 4 nouveaux objectifs statégiques adoptés pour le plan triennal sont :
En 2003, la FAFS souhaitait :
La FAFS a été créée en 1977 par 13 associations féminines de Dakar, sur les conseils de Léopold S. Senghor, pour faciliter l’accession des femmes aux décisions politiques. En 1983, elle s'est agrandie de 3 nouvelles cellules régionales et n'a cessé depuis de compter de nouveaux membres et cellules locales. La FAFS souhaite toujours élargir sa base communautaire. De plus la FAFS est membre de plusieurs comités dont le Comité Consultatif National de la Femme.
La FAFS est une organisation fortement décentralisée avec une représentation régionale effective sur tout le territoire national. L'association est ainsi représentée dans toutes les régions du Sénégal. Suite à la réforme administrative (début 2008) créant 3 nouvelles régions, la FAFS est en train de constituer ces 3 nouvelles cellules qui devraient être opérationnelles après l'hivernage de 2009. De plus chacune des 11 cellules et bientôt 14 regroupe plusieurs associations dans les différents départements de la région. La cellule la plus importante reste celle de Dakar avec presque 100 associations affiliées.
Le bureau national, basé à Dakar, a pour mission de coordonner les différentes cellules régionales et d'établir le plan stratégique triennal commun à toutes les associations membres. Le bureau national établit aussi un bilan critique des missions menées et des missions en cours d'élaboration. Il souligne les opportunités dont peut disposer l'association mais aussi les menaces possibles. C'est aussi lui qui essaie de trouver de nouveaux moyens. Pour cela, les locaux sont équipés de 3 ordinateurs connectés à internet et d'une imprimante. Afin de rendre leur association plus visible et ainsi trouver des ressources pour mener à bien leurs projets, la FAFS s'est dotée depuis 2008 d'un site internet créé et mis à jour par un professionnel.
Depuis 2003, la FAFS est jumelée avec le Conseil National des Femmes Noires Américaines. Ce jumelage a permis de réaliser de nombreux projets et est très important pour l'association.
Les bailleurs diffèrent selon les types de projets. L'un des financeurs principaux est le National Council of Women. Les associations membres de la FAFS versent une côtisation de 25 000 FCFA et les femmes membres 5000 FCFA. Cependant suite à une réorientation vers des projets plus concrets, « les discours ne suffisant plus », la FAFS connaît des problèmes de financement pour pérenniser les projets.
La FAFS intervient dans divers domaines :
La FAFS s'est donné deux cibles principales : la population, qu'il s'agit de sensibiliser sur certains thèmes comme la santé et les organismes nationaux et internationaux qu'elle interpelle à travers des plaidoyers.
La cellule régionale de Dakar voudrait, dans l'avenir, pouvoir proposer aux femmes un cybercafé dans leurs locaux. En effet, les femmes qui travaillent dans la journée ne vont pas dans les cybercafés de Dakar le soir. Cet espace réservé aux femmes proposerait aussi des formations à l'utilisation de l'ordinateur (bureautique, recherche sur internet,...). Cependant l'association ne dispose pas pour le moment d'assez de moyens pour s'équiper d'une dizaine d'ordinateurs ni de personnes pour animer les formations. En effet les compétences informatiques de l'association ne sont pas encore suffisamment solides pour pouvoir proposer des formations aux femmes.