AFDO - Association des Femmes pour le Développement de l'Ouest

  • Chez Mme M. Koussoubé
    BP 28 96
    Bobo-Dioulasso
    Burkina Faso
  • (226) 64 96 04
    (226) 97 22 47
  • Dernière rencontre : Mars 2004

Mme Koussoubé

     Mme Madeleine Koussoubé, présidente de l'association et Mme Sita Ouattara, vice-présidente, sont venues nous rendre visite le 23 mars 2004.

     L'Association des Femmes pour le Développement de l'Ouest est née en octobre 2003. Elle regroupe l'association d'entraide des femmes Samos (ethnie du Nord-Ouest du Burkina Faso) et des femmes d'autres ethnies de l'Ouest du pays vivant à Bobo-Dioulasso.

Promouvoir l'entraide et la solidarité entre les femmes

     L'AFDO a pour objectifs de :

  • nourrir un esprit d'entraide et de solidarité entre ses membres,
  • favoriser l'épanouissement de la femme à travers des activités génératrices de revenus,
  • faciliter le dialogue entre mères et filles sur des sujets relativement tabous tels que les menstruations, les moyens de contraception...
  • protéger l'environnement,
  • participer à la lutte contre les fléaux sociaux que sont les violences faites aux femmes, les grossesses non désirées, les MST et le VIH/sida, le trafic des enfants.

Auto-financement

Mme Ouattara

     Le nombre de membres varie entre 100 et 350 d'une réunion à l'autre, comme le rapporte Mme Koussoubé. 150 femmes versent une cotisation mensuelle de 500 F CFA après s'être acquitté de leurs frais d'adhésion de 1000 F CFA.
Les cotisations alimentent le compte de l'association qui, à terme, devrait servir à venir en aide aux membres « en difficulté ». Mme Koussoubé insiste sur le fait que ces prêts seront à 0%.
L'ONG Alliance Chrétienne (ACDES), dans le cadre de son volet pour les femmes malades, a accordé des crédits à une cinquantaine de femmes de l'association et donné des vivres à une centaine d'entre elles.

Les activités de l'AFDO : la réunion mensuelle

     L'AFDO tente, au cours de ses réunions mensuelles, d'inciter les femmes susceptibles d'être séropositives à se rendre à l'hôpital pour se faire dépister, de les aider à mieux gérer leurs activités...
Une semaine avant chaque réunion, les douze membres du bureau se réunissent pour préparer la séance.

Projet de reboisement

     L'AFDO envisage dans un proche avenir, pour participer à l'effort de reboisement, de planter diverses variétés d'arbres dans un champ qui lui a été octroyé par un chef de village, d'y créer des pépinières et des jardins maraîchers. Ces activités permettront également d'augmenter le revenu des femmes membres de l'association.

Association des Sages-Femmes section de Bobo Dioulasso

     Fin mars 2004, Diane Ouedraogo, sage-femme et formatrice en planning familial, IST et VIH/sida, présidente de l'association, est venue nous exposer ses projets. Nous l'avons ensuite revue en août 2007 afin de discuter des nouvelles évolutions de son association.
L'association a pour objectif général de « donner des connaissances nécessaires et suffisantes aux femmes qui fréquentent la CSMI/PF/Maternité (Centre de Santé Maternelle et Infantile/Planning Familial/Maternité) sur les IST, le VIH/SIDA et la santé de la reproduction (SR) ».
La présidente de l'association a également développé des objectifs spécifiques et des stratégies.

Objectifs spécifiques

  • Renforcer le cadre institutionnel de l'association ;
  • Accroître les compétences et connaissances des membres de l'association en SR, IST et VIH/SIDA ;
  • Mener des activités d'IEC et de prévention en SR, IST, VIH/SIDA... ;
  • Améliorer la qualité des prestations de services des CSMI.

Stratégies

  • Former 30 sages-femmes en SR, en IST et PTME (Transmission Mère-Enfant) ;
  • Former 30 sages-femmes en techniques d'animation et les membres du bureau en gestion de projet ;
  • Organiser des causeries-débats une fois par mois dans les arrondissements de Bobo-Dioulasso et des émissions radiophoniques tous les trois mois.

     Diane Ouedraogo déplore le fait que, malgré les nouveaux objectifs que s'est assignée l'association, aucun d'entre eux ne puisse être atteint, faute de motivation des membres de l'association et faute de moyens. Pour Diane Ouedraogo, qui a cédé son poste de présidente en février 2007, le problème vient du fait que "quand il n'y a pas d'intérêt direct, les gens ne s'investissent pas". En effet, elle a baissé les bras face à l'inactivité de certains membres, parmi les 66 que compte l'association.

     Cependant, en juin 2003, l'association des sages-femmes a profité de la Journée Nationale de la Sage-Femme pour organiser des collectes, des conférences, des causeries et des émissions-radio, rencontrer les associations féminines pour choisir des thèmes d'échange et donner un grand bal dont les bénéfices ont été reversés à un orphelinat.
En 2006, grâce à un financement, l'association a pu mener des formations pour les sages-femmes sur les droits des femmes et des enfants en matière de santé sexuelle et de reproduction. Elle a également mis en place des sensibilisations auprès de chefs coutumiers et de responsables d'associations féminines de la ville.
L'association participe aussi à des journées internationales, comme la journée internationale pour la mère et l'enfant (décembre 2006) ou la journée mondiale de la femme, qui est fériée au Burkina.

     L'association a enfin un autre projet : améliorer les possibilités de dépistage des cancers du col, qui sont dus essentiellement à des rapports sexuels précoces et excessifs, d'après Diane Ouedraogo. A ce titre, l'association compte organiser des sensibilisations dans les collèges et lycées contre les grossesses précoces, encore très fréquentes en milieu scolaire.
L'association est également membre affilié du RALCV (Réseau des associations pour la lutte contre le VIH/Sida).

Femmes et Solidarité

     Denise Soma, directrice d'école, nous a présenté les objectifs du collectif d'associations qu'elle préside, Femmes et Solidarité. Composée de neuf groupements de femmes, cette structure vise à agir en faveur de la promotion féminine, à favoriser l'entraide et le développement de petites activités génératrices de revenus.

     Ces associations ont souhaité se regrouper afin de bénéficier des prêts offerts aux collectifs d'associations par le FAARF (Fonds d'Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes) ou le CREDO. Une des associations membres de Femmes et Solidarité a ainsi pu bénéficier d'un prêt de 150.000 F CFA, mais des problèmes de remboursement sont survenus et depuis, aucune autre association n'a fait de demande. Les présidentes de chaque groupement refusent en effet d'assumer la responsabilité de rembourser la totalité du prêt si les membres ne le font pas.

     A chaque réunion, différents thèmes sont débattus : comment permettre aux femmes de s'épanouir, comment financer les activités de l'association, etc. Ce collectif d'associations recherche actuellement des financements pour construire une école, mais n'ayant à son actif aucune réalisation, il est peu probable que ce projet aboutisse. Femmes et Solidarité est également membre de Fawe de qui elle espère recevoir des moules à savon afin de se lancer dans la saponification.

Association Somahoulé

  • BP 345 Elevage
    Bobo Dioulasso
    Burkina Faso
  • (226) 20 97 46 68
    (226) 78 01 04 16
  • Dernière rencontre : Août 2007

Mme Diarra, présidente de l'association

     Le samedi 18 août, nous avons rencontré Mme Koné Abibata Diarra, présidente de l'association Somahoulé, qui nous a expliqué les objectifs et les activités de l'association. Créée en 1975 en tant que groupe d'entraide des ressortissants du village Tingréla situé 93 km de Bobo, l'association compte aujourd'hui 35 membres dont quelques hommes. Avec la cotisation des membres, l'association vient en aide aux ressortissants du village en difficulté, grâce à un système de tontine. Elle bénéficie de crédits du FAARF (Fonds d'Action pour les Activités Rémunératrices des Femmes) pour acheter du riz local et le revendre.

     En outre, l'association donne de la nourriture et des médicaments aux malades du village qui viennent se soigner à Bobo. Les membres de l'association s'occuppent des enfants lorsqu'une femme de l'association est malade et lui apportent à manger à l'hôpital pour diminuer ses frais d'hospitalisation.

     L'association traite également de l'huile de Kobi. Selon Mme Diarra, cette huile a de multiples propriétés médicales et hygièniques. L'association souhaiterait avoir la licence pour déposer cette huile dans les différentes pharmacies de la région. Mais aujourd'hui, les femmes de l'association font du porte à porte pour vendre leurs produits et reçoivent également des commandes. Les bénéfices sont ensuite partagés entre les femmes et l'association.

     L'association entretient de nombreux liens avec d'autres groupements féminins, puique Somahoulé est membre du RESACIFROAT (Réseau d'appui à la citoyenneté des femmes rurales d'Afrique de l'ouest et du Tchad), et Mme Diarra est également la présidente de la section ouest de l'UFROAT, organisme affilié au RESACIFROAT. Dans ce cadre, l'association mène des activités de sensibilisation contre le Sida, contre l'excision et pour la planification familiale.

Cette page a été réalisée par les membres de l'association Courants de Femmes.