L'administrateur du centre, Alain Sawadogo, nous a expliqué le fonctionnement de son association. Il s'agit en fait d'un réseau présent au Mali, au Niger, en Côte d'Ivoire, au Togo, au Ghana, et dont le siège se trouve au Bénin. Composée de 50 membres dont trois salariés, la section burkinabé a été créée en 1985 et est également membre de la plupart des réseaux que nous avons déjà rencontrés (WILDAf, CBDF...). Chaque membre verse une adhésion de 2.500 F CFA et une contribution annuelle de 1.000 F CFA. L'association est présente dans huit provinces burkinabé.
Les IEC (Information Education Communication) constituent le principal moyen d'action du Centre Afrika OBOTA. Le Centre utilise pour cela tous les canaux mis à sa disposition pour atteindre le public cible : radio, théâtre forum, télévision (réalisation de l'émission « Parlons-en »), séances d'animation (utilisation de cassettes vidéo d'anciens épisodes de « Parlons-en », puis débat avec les populations vivant en milieu rural), sketchs dépeignant une situation liée aux thèmes abordés…
L'association crée généralement son propre matériel pédagogique et dispose de sa propre troupe de théâtre pour les sketchs réalisés lors des animations, mais les comédiens qui animent l'émission de télévision sont des indépendants.
De très nombreux thèmes sont abordés. Le dernier concernait par exemple l'éducation civique. Une bande dessinée sur les droits des femmes a été réalisée et présentée en milieu scolaire dans le cadre d'une de leurs animations. Le prochain projet traitera des droits et devoirs du citoyen, et entre dans le cadre du grand programme de décentralisation lancé par le gouvernement.
Chacune de ces sensibilisations rentre dans le cadre d'un programme qui spécifie la zone d'intervention, le public cible et les canaux à utiliser pour faire passer l'information. L'association a également une expertise en matière de droits et devoirs.
Ses principaux partenaires sont la fondation Konrad Adenauer, le Réseau CBDF et la Coopération suisse.